Le jour J est arrivé. Le 7 ème opus de notre Amel - "VIVANTE" - est enfin sorti. Pleine de stress comme de joie à lire et entendre nos premiers retours, Amel démarre un nouveau marathon promiotionnel avec ce mois d'octobre qui débute. et cela débutait cette fin d'après midi avec cette première date de dédicace au centre commercial de Bel Epine, à Thiais, en région parisienne. On pourra le retrouver, dans la foulée, ce soir, sur TMC, dans l'émission Quotidien, avec un live, probablement du "Chant Des Colombes".
Que dire de ce nouvel album si ce n'est qu'Amel n'a quasi jamais été aussi audacieuse dans les prod' proposées, en passant d'un opus à un autre. Certains aurait également pu logiquement penser qu'en prenant ce risque, par cette audace artistique, elle et son équipe pouvaient perdre un peu les fans des débuts. Et puis, bien au contraire. L'ambivalence d'Amel, toujours déchirée entre grande variété française et sonorité radicalement urbaine dans ses collab' a trouvé à qui se frotter avec l'équipe qui l'entoure aujourd'hui chez Indifference Prod, et qui ont su tiré le meilleur de tous ces mondes qui anime la vie d'artiste de notre Amel, sans sacrifier le texte, les émotions si chères à notre lionne et même donner libre cours aux performances vocales que l'on aime tant entendre d'elle, sans plus patienter jusqu'à la tournée; comme si ce 7ème projet avait été encore plus travaillé pour la scène que les précédents.
Amel rentre d'entrée dans le vif du sujet avec l'intro "Vivante", titre éponyme de l'album. Et c'est un son presque rock que la dame Benty propose à nos oreilles durant ces 1 min 33 de début de tracklist, accompagné d'un riff' de guitare qui ne fait aucun doute sur le fait qu'Amel cherche ainsi à démontrer qu'elle est là et bien là... vivante, par les mots, par la vibe, par l'énergie et la puissance émotionnelle qu'on lui connait, et qui est toujours plus intense.
Viens ensuite "Jusqu'Au Bout", 1er single et succès qui ne se dément pas, en compagnie d'Imen Es, de cet opus qui était encore loin d'être terminé à l'époque de sa sortie. Un duo totalement féminin, comme il n'y en avait plus eu depuis longtemps dans les projets officiels d'artistes français, hors concept album. Et que ce fut réussi, même si l'on pouvait attendre un titre jouant plus sur l'émotion connaissant les deux artistes. Mais son succès dans les charts a fait mentir tous les pronostics de ce titre à la rythmique et l'humeur très enlevés, solaire et solidaire.
3ème titre du projet, "Tourner la tête" est de ces titres du 7ème opus aussi lyrique que déchirant sur le propos, presque cinématographique dans la musicalité. Un titre surpuissant qui commence à nous faire humblement dire : okay, madame a vraiment décidé de nous en mettre plein les oreilles et le coeur. Prenons un nouveau souffle et replongeons de nouveau dans ces délices de montagnes russes émotionnelles à l'écoute. Bravo Amel !
4ème titre et, de nouveau, un d'ores et déjà déjà hit répondant à la suite de numéros "1,2,3" en duo avec Hatik. Ce titre, comme une invitation à la réflexion de l'importance d'avoir des preuves de ce que l'on peut représenter pour l'autre, dans une relation amoureuse; la démonstration de cet amour par les mots ou les preuves. Quel en le plus important ? De savoir qu'on est aimé, peu importe que cela soit prouvé par les mots ou par les actes. Amel fera part elle-même que son partenaire en amour est une personne dans la preuve plus que dans les mots. (Ce sera ma seule contribution gossip lol).
La 5ème chanson de l'album - "Ton Nom" - évoque à demi-mots ces moments de la vie où la mémoire fuit, où seuls les proches, celles et ceux importants pour nous, sont encore là pour témoigner du sens à tout ce qu'on a pu faire dans notre vie et dans la leur, de toutes celles et ceux qu'on a pu aimer. Sans donner d'aucune manière une connotation biologique, voire même un peu pessimiste de la vie, mais plus philosophique et de l'importance que l'on prend dans le coeur des nôtres, Amel nous prend aux tripes dans cette interprétation tant en force qu'en sensibilité, avec une mélodie simple mais aérienne, et qui donne tout son sens au texte de ce titre coécrit par Renaud Rebillaud et Vitaa.
Le 6ème de cette tracklist à venir imposer sa patte, c'est le morceau "Ça Fait Mal" qui parle d'un amour déçu et de ce sentiment d'inachevé, d'échec, qui peut subsister lorsqu'on a la sensation de ne pas être arrivé à aller au bout de l'histoire, par peut être manque d'investissement de la personne qui partageait avec nous cette vie. Un morceau qui s'amuse, à travers quelques riffs de guitare électrique bien senties, à entretenir ce paradoxe de la gravité du propos par rapport à la légèreté mélodique. Efficace, aérien, et sensible encore une fois.
7ème proposition de VIVANTE, le duo inédit avec Dadju "Tu L'Aimes Encore" introduit une nouvelle relation enttre deux êtres qui, l'un comme l'autre, vivent encore avec les fantômes de leurs relations passées, alors qu'ils se promettent d'aller de l'avant. Cela pourrait évoquer cette ambiguité, cette hésitation qui peut persister lorsqu'on se lance dans une nouvelle relation et que tous les doutes issus d'échec passés viennent hanter le lien avec la personne aimée présente. Avec une mélodie et une rythmique entrainante, pouvant aussi faire penser à certaine sonorité de hit estival, ce pourrait aisément être un future single calibré pour les radios, peut être dans la seconde partie de promotion de l'album. Parce que, de mon humble opinion, il serait préférable de sortir quelques singles solo avant d'éventuellement proposer le dernier duo de l'album aux radios, histoire de montrer qu'Amel est toujours capable de faire des hits, sans être pour autant en duo avec un(e) autre artiste. La preuve d'ailleurs avec le Chant Des Colombes.
Le 8ème titre - "À L'Infini" - commence presque comme un slam, une manière d'interpréter bien plus urbaine, même pour Amel, jusqu'à ce qu'intervienne une seconde partie mélodique, au piano, où elle se met vraiment à délivrer les notes comme on aime. Et cela recommence comme ça de couplet en refrain jusqu'au bout du titre. On notera les backs voices (des choeurs) arrivant dans l'ultime partie de la chanson et qui upgrade un peu plus l'ensemble juqu'au point d'orgue de fin de lyrics qui termine le titre comme on terminerait une jolie poésie. Le texte lui est plus grave et met en lumière une âme blessée par l'amour qui a bien du mal à faire comme les autres, refaire confiance, et ouvrir une nouvelle page. Elle regarde les autres comme une somme de personnes qui répèteraient les mêmes erreurs à l'infini. En fait, elle extrapole ces propres peurs d'avancer dans une nouvelle relation sur celles et ceux qui acceptent le fait de s'être trompé sans s'empêcher pour autant de continuer de croire en l'amour. Bien sûr, tout ça est du domaine de l'imaginaire pour ce qui est d'Amel. Mais il est certain que ces mots feront écho à ces moments de la vie où l'on se remet en cause après un échec, et pas toujours avec la bienveillance nécessaire quant à ce que l'on est, qui l'on est. Et Amel ne fait pas exception, humaine comme tout à chacun. Le titre atteint son but.
9ème sur la tracklist, "Ma peine" ne fait aucun doute quant au sujet abordé : la rupture. Abordé du point de vue de la personne quittée, on y entend Amel évoquer ce déni post rupture du départ de l'autre, et de tout le vide qu'il laisse après lui, exceptée... la peine ! Les sonorités utilisées sur cette prod' sont paradoxalement très dansantes, à tendance même latines. Une confrontation des paradoxes qui, encore une fois, matche plutôt bien, même si le titre s'inscrit émotionnellement un peu en marge des autres compositions abordant ces thématiques, dans le reste de l'album.
Le 10ème titre à suivre - "KO" - est comme une suite au titre précédent de la tracklist. Avec une prod' très minimaliste autour du piano/voix de notre Amel. Elle vient juste appuyer la profondeur du traumatisme dont il est question dans les lyrics du titre. Des mots, qui sont en fait là aussi une série de questions très existencielles; ce sentiment d'être un peu perdu(e) à certains moments de notre existence qui nous donnent cette fausse impression d'être un peu KO, comme devenu(e) incapable d'avancer alors qu'on aurait tout pour être heureux/heureuse. Alors, on remet tout en cause : soi même, nos choix (les fameuses "idées bancales" des lyrics). Intense ! Une des masterpiece de l'album, d'autant par sa simplicité, sa sincérité brute et sans fard, pour ma part.
11ème à la liste, le "Merci monsieur" d'Amel parait, de prime abord, presque enfantin, de par son parti pris mélodique. Et puis, à écouter plus attentivement les paroles, on comprend la prise de parole comme d'une petite fille parlant à un père qu'elle ne voit plus et auquel elle confie de ne pas s'inquiéter pour elle, qu'elle s'en est sortie malgré toute la peine. Et elle lui dit merci comme pour quelque part le remercier de l'avoir pousser à devenir plus forte. Un acte de résilience d'une petite fille devenue femme et qui fait table rase du passé par ces mots de "je ne t'en veux pas", dans le texte. À chacun de traduire ou non la tendance autobiographique du titre. Mais c'est aussi le cas des conséquences chez beaucoup de familles dont les parents se sont séparés et dont certains enfants peuvent quelques fois moins voir l'un ou l'autre de ses référents de vie et de se retrouver contraint de se construire autrement, avec cette absence.
12ème et dernier single en date de ce nouveau projet, "Le Chant Des Colombes" pose les bases de ce que l'on pourrait qualifier de métaphores guerrières, à travers même le taureau que l'on peut apercevoir dans le clip issu du titre; 'guerrière', j'entends par là cet esprit qu'il nous faut quelques fois habiter pour traverser bien des épreuves de la vie pour finir par muer notre âme en cette fameuse colombe, synonyme d'épanouissement personnel à bien des niveaux. Elle aborde les différentes phases de la vie, à travers ses "pas" qui la font avancer vers plus de résilience, de positivité en s'affranchissant toujours plus, à travers le temps, des difficultés. Avec une rythmique soutenue et quelque peu électronique, Amel amène sa voix toute en fraicheur et légèreté pour contrebalancer encore une fois la gravité apparente du texte, ou pour le moins le parcours que l'on se doit de traverser pour enfin trouver bonheur et épanouissement.
Et enfin, "J'étais celle" vient clore l'album par cette mélodie légère sur laquelle Amel pose par, là aussi, un quasi slam, en chantant à peine les mots des couplets et introduisant subtilement les notes mélodiques par la suite vers le refrain. Et tout cela avec un phrasé qui rend hommage à certains grands classiques du répertoire français, tant par sa précision que dans sa sensibilité. Cette chanson est comme un écho à celle qui concluait déjà le précédent opus "Demain", qui elle aussi était dédiée à ses enfants, à celles et ceux qu'elle laissera après elle. Cette fois, elle pense à ce qu'elle voudrait laisser comme héritage, comme message à celles et ceux qi l'auront aimé : "Il n'y a que l'amour qui compte".
Portez haut le succès de VIVANTE !
Je nous le souhaite. Je lui souhaite, à Amel, encore plus.
Achetez-le, téléchargez-le (légalement), aimez-le et partagez-le !
Belle écoute à tous ❣
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